Revenons à la dimension culturelle et locale de ce blog.
Hier soir, j'ai assistée à la représentation du ballet de l'Opéra de Lyon, qui s'est tenue au Cratère, à Alès.
Agrandir le plan---> Vous pouvez utiliser le zoom afin de mieux visualiser Alès sur la carte de France.
Je profite de ce blog afin d'y consacrer un article où les informations ont été récoltées "sur le terrain".
Le ballet de l'Opéra de Lyon aura trente ans en 2009. De renommée internationale, ses danseurs se produisent régulièrement sur scène dans le monde entier, de New York à Séoul, de Berlin à Athènes, le ballet de l'Opéra de Lyon s'est constitué un vaste répertoire consacré au grands chorégraphes contemporains : Trisha Brown, Bill T. Jones, Jiri Kylian, Philippe Decouflé... Le programme proposé à Alès a permis de découvrir
William Forsythe et
Maguy Marin.
La représentation du 5 décembre 2008 à Alès, s'est décomposée en trois parties bien distinctes, en tout 1h30 de spectacle avec l'entracte.
1ere partie : SECOND DÉTAIL.
Durée : 26 minutes.
C'est une pièce pour quatorze danseurs, crée en 1991 à Toronto par le Ballet national du Canada. Dans cette pièce de danse pure, sur pointes pour les filles, d'une rigueur de ligne rappelant Balanchine, on pouvait lire des variations, ou encore la mise à nu d'une mécanique examinée rouage par rouage. La musique était là comme pour agacer les oreilles, parodiant l'orgue de Barbarie, a également quelque chose d'une drôle de mécanique.
2ème partie : DUO Durée : 13 minutesCe duo composé de deux danseuses, jouait astucieusement de toutes les combinaisons d'un duel, tout en échappant au classique pas de deux. La musique était peu présente, seulement quelques notes par-ci par-là. Le silence était rompu par le bruit des pas des deux danseuses ainsi que par leur souffle, accentué à chaque figure dansée. J'ai ressenti comme si leur souffle était leur seul rythme pour danser.
3eme partie : GROSSE FUGUEDurée : 20 minutesChorégraphie avec quatre danseuses, sur la musique de la Grosse fugue de Ludwig Van Beethoven. Ce que j'en ai observé de cette chorégraphie, c'est une conjoncture heureuse entre quatre femmes et une musique d'où jaillie un état d'irrationalité. Une intrication prend forme entre la force de vie de l'être féminin et l'état d'enthousiasme et de désespérance de cette musique.
Pour reprendre les mots de la chorégraphe Maguy Marin, "cette éblouissante bourrasque jubilatoire ponctuée par le vertige de la vie, nous amène à croire qu'on est obligé de vivre tant que l'on vit. C'est alors qu'on a envie de courir éperdument à perdre haleine, pour vivre chaque instant comme des derniers instants."
NB : Les photos du spectacle ont été prises sur le site internet du Cratère.